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Présentation

  • : Le blog de Jm.Pinson
  • : Hasard, maladresse. Quelques larmes de peinture blanche sur les lattes d'un plancher m'ont fait pencher vers un chemin tout en courbures et en coulures: celui de la peinture. Je n'ai jamais nettoyé ces "tâches", au contraire. J'en ai semé d'autres, de différentes couleurs sur différents supports, carton, toile, plastique, verre. Depuis 4 ans, une heure chaque matin, je ne fais que suivre ce chemin qui est désormais le mien. Je ne fais que peindre.
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Le morceau des Cramps du mois

Texte Libre

8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 18:39

 

  La peinture de Pinson

 

 

 

PlexiglassN0560.jpg

 

Ils m'ont aidé ou m'aident encore à peindre: Aude, Pépino, Juliette, Didier Wampas, Jean Yanne, Henry Marionnet, Peter Hook, Jean-Marc Brocard, Jean-Christophe Despinasse, Sébastien David, Henri Michaux,  Nick Cave, Fanou Besançon, Johnny Cash, Martyne Tréfou, Michel Onfray, Marin Marais, Jeffrey Lee Pierce, Joan Mitchell, les monts d'Arrée, la baie d'Audierne, le thé vert, le pinot noir, les fromages de chèvre, les peintures Avi, les clémentines corses, la Souris déglinguée, Duralex, l’arnica et  le piment d’Espelette.

 

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13 août 2009 4 13 /08 /août /2009 10:39


J'ai gardé la même peinture que les quelques gouttes du plancher. Une peinture glycéro et/ou acrylique destinée au bâtiment et petits travaux domestiques. Une peinture que l'on trouve dans les grandes surfaces destinée à recouvrir murs, plafonds, radiateurs, escaliers...
Que cette peinture ordinaire sorte de son cadre pour couvrir des toiles me plaît. Hormis la peinture j'utilise du brou de noix, du goudron bitumeux, de la dorure. Les sortir de leur contexte me convient parfaitement. No hay camino....On connaît la suite.
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9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 10:49

 

 

 


 

"Il n'y a pas de chemin, il faut juste cheminer...". C'est une phrase inscrite sur le fronton d'une église en Espagne, destinée aux pélerins de Saint-Jacques de Compostelle. C'est également un vers d'un célèbre poème d'Antonio Machado qui le dit de cette façon: "El camino se hace al andar." En marchant se construit le chemin.

J'aime l'idée que l'on construise en bâtissant, qu'il n' y a pas qu'une voie à suivre, on suit la voie que l'on trace. Et encore, ici, pas d'impasse mais des carrefours. Dans la peinture telle que je la ressens, qu'elle me porte et me supporte, c'est la même chose.

 


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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 11:09

Ma première rencontre avec Duralex. Verre de cantine par excellence, c’est à la cantine de l’école du Poan Ben à Morlaix, dans le Finistère, que j’ai rencontré mon premier Duralex.

 

T’as quel âge ? Tous les gamins l’ont dit les yeux rivés au chiffre au fond du verre. Souvent ravis de se grandir un peu. Une fois adulte, on n’est pas mécontent, en gardant une âme d’enfant, de dire « J’ai 17 ans ! ». Ce chiffre correspond en fait au numéro du moule dans lequel le verre a été coulé.

 

Latin. Duralex évoque la réputation de solidité du verre. Longtemps la publicité a exagéré sur le caractère incassable. Le verre est cassable, mais en petits morceaux, donc moins coupant que du verre ordinaire. Un argument marketing de plus pour les cantines.

Quand on connait les difficultés de l’entreprise on ne peut s’empêcher de compléter la citation : Duralex…sed lex ! Pour les non-latinistes : La loi est dure mais c’est la loi (du marché).

 

Modèle. Il existe de nombreux modèles de verres Duralex, transparents ou colorés. Le verre Picardie, un verre à facette, est connu. J’ai opté pour le modèle Gigogne (existe en trois formats) car il est rond comme un pot de peinture. C’est un bijou de design industriel, il a eu sa place au musée des arts décoratifs de Paris.

 

La peinture. J’utilise une peinture ordinaire de supermarché, acrylique ou glycéro qui adhère sur toutes les surfaces. Le verre aussi est ordinaire, pas du cristal, du fragile, précieux ou onéreux. En peignant le verre on lui ôte certes sa transparence, mais on renforce paradoxalement l’objet. Un objet usuel et banal qui, grâce à la peinture devient unique.

 

L’accident. Je peins depuis quatre ans par récréation. C’est mon sport quotidien, une heure chaque matin. Un jour, j’ai laissé un pinceau sécher dans un verre…Duralex. Le lendemain, j’ai continué à peindre l’intérieur. Et voilà. Depuis, j’ai du en peindre 300.

 

Les outils. J’ai laissé tomber le matériel « Beaux Arts ». Outre le verre, je peins sur toile avec la même peinture et des outils d’artisans plus que d’artistes : rouleaux, raclette de carreleur, riflard de maçon, taloche de plâtrier.

 

Sous influence. Je suis partagé entre l’Est et l’Ouest. L’Est des calligraphe chinois et japonais et l’idée de l’Unique trait de pinceau. L’Ouest des Américains de l’Action painting comme Pollock et cie.

Parfois je suis d’humeur joyeuse, parfois je ne suis pas de bon poil. C’est surtout ça la véritable influence.

 

Hommage. L’objet peint a vite dépassé le côté déco. L’histoire sociale de l’entreprise m’a touchée. Le verre se faisait rare en magasin, il devenait donc encore plus précieux. J’ai voulu rendre hommage aux ouvriers de Duralex, en leur disant « Les gars vous fabriquez un bien bel objet, merci, courage ! » Mais cela va au-delà, c’est un hommage au monde du labeur. Ce monde qui trime et qui trinque. On dépasse l’artistique pour le politique.

Le sort des ouvrières d’Arena m’a touché également. Mais je ne vais pour autant peindre des slips de bains et des bonnets !

Où en trouver ? Chez moi à Quimper, sur RDV en téléphonant au 02 98 90 74 36, jmpinson@free.fr

 

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 09:41


Retour au plancher. Les quelques gouttes ont largement eu le temps de sécher depuis la présentation en haut à gauche de l'écran. Après avoir posé du parquet flottant sur un monde qui ne l'est pas moins, je me suis retrouvé avec huit lames orphélines de sol à recouvrir et d'une longueur de de 130 cm par 20 chacune. Petit à petit, je les ai recouvertes de peintures, de crayon, de goudron. Voir le détail dans l'album photo ci-contre.
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